|
||||||
LES PEUPLES PREMIERS A TRAVERS L'HISTOIRE Dans les années quarante, l’identité Amérindienne commence à s’affirmer sous l’impulsion des peuples premiers d’Amérique du Nord. En Amazonie, l’une des premières organisations, souvent présentée comme le prototype des autres, est la Fédération Shuar, créée dans les années soixante pour protéger les intérêts des communautés Shuar en Équateur. Les Shuars décidèrent de former cette fédération en vue de défendre leur territoire de l’invasion de colons et de divers intérêts commerciaux. À cette occasion, ils découvrirent aussi que la lutte pour la terre des ancêtres ne pouvait être dissociée de la question de leur survie en tant que peuple ethniquement distinct, caractérisé par ses propres traditions et son identité culturelle. Des organisations similaires à celles des Shuars surgissent tout au long des années soixante-dix dans plusieurs autres pays du bassin amazonien qui se consolideront durant les années quatre-vingt. Se développent également des associations nationales incluant plusieurs peuples, comme L’Union nationale des Indiens (UNI) du Brésil ou la Confédération des nationalités indigènes d’Équateur (CONAIE). Le récent droit autochtone n’est pas seulement dû à la mansuétude nouvelle de certains États. Il procède surtout des luttes menées par les autochtones eux-mêmes à l’intérieur des souverainetés internes contraignantes et dans les forums internationaux qu’ils investissent. En Amérique du Sud, les situations sont multiples. Certains gouvernements élus démocratiquement essayent de mettre fin aux errements du passé. Mais les menaces ne sont pas mortes : de nombreux peuples subissent la maladie, la déculturation, la pression foncière, les déboisements massifs. D’autres sont victimes des garimpeiros, les chercheurs d’or, ou encore des expulsions de concessions pétrolifères et gazières. Aujourd’hui encore, partout à travers le monde, et notamment en Amazonie, les peuples premiers font fassent à de nombreux dangers. Et même si actuellement la spoliation tend à se transformer en rédemption, celle-ci est récente, et s’opère avec la critique des effets de la modernité ce qui ne durera peut-être pas, tant la déculturation est devenue un phénomène omniprésent. |
||||||
|