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LA MENACE PETROLIERE Depuis 30 ans, l’exploitation pétrolière détruit la forêt et les peuples autochtones Texaco, premier exploitant pétrolier (américain) en Equateur, a déversé en 30 ans plus de 70 millions de litres de pétrole brut dans les rivières (soit l’équivalent de la pollution causée par le naufrage de l’Amoco Cadix). Cette pollution par les eaux de forage a gravement affecté la faune, la flore et la santé des populations autochtones. En Equateur et au Pérou (les rivières ne connaissant pas les frontières), on estime qu’environ 50 000 personnes ont été directement exposées à cette contamination qui se traduit par une dramatique augmentation des cancers. Texaco fut inculpé en 2001 par les tribunaux américains pour négligence et mis en demeure d'indemniser les populations locales victimes d'une marée noire que personne ne pourra effacer. Plongé dans une grave crise économique, rongé par la corruption, l'État équatorien, sous la pression du FMI, se voit obligé de poursuivre l'exploitation intensive des gisements pétroliers en Amazonie. Pour la première fois depuis le début de la prospection pétrolière en Amazonie, le front autochtone composé d'Achuar, de Shuar, de Kichwa, de Zapara et de Shiwiar n'a jamais été aussi uni et solidaire, déterminé à empêcher l’entrée des compagnies et ceci malgré les pressions et offres de toutes sortes qui ont été déployées pour les diviser. Sous la pression du FMI, le gouvernement équatorien s’apprête à lancer la dixième Ronde d’Appel d’Offres Pétrolières” en toute illégalité, En effet, la constitution équatorienne (qui reconnaît les droits collectifs des peuples autochtones d'Equateur) oblige le consentement éclairé des peuples concernés. Cela affectera l’ensemble du territoire Shiwiar (Bloc 37), en attentant de façon irréversible à leur vie sociale et à leur environnement. Les ressources renouvelables naturelles de ces concessions valent bien plus que son pétrole… Après concertation, cet appel d’offres a été radicalement rejeté par l’ensemble des villages Shiwiar. Pour faire valoir leur décision et leur droit auprès du gouvernement, ils se sont lancés dans un grand processus de discussion, information et recherche de moyens légaux et politiques. Ce processus a abouti à la nécessité d’obtenir un titre propriété pour l’intégralité de leur territoire. Cette légalisation de leurs terres ancestrales est devenue leur priorité et une urgence, face aux projets de l’Etat équatorien visant à créer un couloir commercial pétrolier avec le Pérou.
Le processus de restitution La restitution des terres aux autochtones, soutenu par Zéro Déforestation va permettre aux Indiens de mieux se défendre. |
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