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Questions fréquemment posées :
- En quoi la préservation de ces forêts nous concerne-t-elle ?
Située sur la ceinture équatoriale, l’Amazonie stabilise le climat mondial, les grands courants thermiques et le taux d’humidité. La recrudescence des cyclones et des tempêtes, la variation de la pluviosité dans le monde entier sont des conséquences directes de la déforestation en Amazonie.
Par ailleurs, la forêt constitue un stock très important de carbone. Lorsque elle disparaît pour devenir un champ de soja, une plantation de palmiers à huile ou de la pâte à papier, le carbone séquestré est libéré dans l’atmosphère.
L’ensemble des gaz à effet de serre dû à la déforestation constitue 20 % des émissions mondiales, soit plus que la totalité des transports dans le monde. La disparition de ces forêts joue donc un rôle majeur dans l’augmentation de la température moyenne de la planète.
Enfin, ces forêts referment un patrimoine biologique et culturel, source inestimable de découvertes scientifiques pour les générations futures.
- Quelle différence entre restitution et achat de terres ?
La restitution de territoires occupés depuis des millénaires par les peuples autochtones s’appuie sur des démarches juridiques visant à faire respecter la constitution des pays concernés. Elle n’est possible que dans certains pays et revient toujours moins cher que le rachat à des particuliers, parcelles par parcelles.
Dans le cas d’une restitution, l’organisation indigène reçoit un titre de propriété communautaire, par définition indivisible, ce qui garantit d’autant plus sa préservation, car aucune famille ou village ne peut en vendre une partie.
Dans le cas de rachat de parcelles, il faut ensuite faire d’autres démarches juridiques pour réunifier les territoires. Cela a un coût supplémentaire.
- Pourquoi n’affichez-vous pas une valeur par hectare ?
Chaque territoire est différent. Dans le cas des Shiwiar, la restitution a coûté 75.000 $, soit moins de 0,40 €/hectare. Pour les Zapara, nous prévoyons aussi 75.000 $, mais pour une surface plus petite, soit environ 0,70 €/hectare. Chez les Arhuaco dans la Sierra de Santa Marta, le rachat de terres revient beaucoup plus cher : il varie entre 200 et 1000 € l’hectare, selon l’emplacement des terrains et leur accessibilité.
A noter à ce sujet que la biodiversité de ces territoires permet d’estimer approximativement leur valeur théorique annuelle (celle des produits qu’ils renferment et qui se renouvellent chaque année) : elle serait en Amazonie d’environ 4000 € par an et par hectare…
- Quel part des dons va réellement aux Indiens ?
Zéro Déforestation s’est engagé à verser 100 % de vos dons aux opérations de restitution, rachat ou préservation des territoires concernés, hors frais de transaction bancaire. Il faut cependant noter que parfois l’argent n’est pas versé directement aux organisations indiennes, mais à des avocats, des institutions gouvernementales ou des ONG en charge de ces procédures.
- Comment s’assurer que la forêt est et sera préservée ?
Les peuples que nous aidons se sont engagés à ne pas exploiter les forêts primaires restituées dans les dix années à venir (pas d’essartage autre que l’ouverture de petits jardins agricoles traditionnels).
Par ailleurs, au-delà de la restitution, Zéro Déforestation soutiendra les organisations indigènes dans la conservation et la gestion durable de leurs forêts, notamment par des projets de développement durable (extractivisme, tourisme solidaire) et une promotion de leur rôle actif dans la compensation des émissions de CO 2.
- Ne faudrait-il pas mieux favoriser la création de parcs naturels ?
Certains experts scientifiques tendent à opposer conservation de la nature et développement humain. Pour eux, la meilleure solution est de créer des réserves naturelles dans lesquelles la présence de l’homme est interdite ou fortement réglementée.
En Amérique Latine, de nombreuses réserves naturelles ont été créées par les Etats dans les années 70-90. Pourtant, celles-ci ne sont pas à l’abri d’exploitations sauvages ou illégales comme c’est le cas en Equateur* ou au Brésil. Les Indiens, dépositaires d’une culture ancestrale intimement liée à vie de la forêt, en sont les premiers gardiens. Il leur arrive même de s’élever contre les ONG environnementalistes qui voudraient gérer leurs forêts à leur place…
* L’Equateur présente l’étonnante particularité d’autoriser l’exploitation pétrolière dans ses parcs nationaux ! Parc du Yasuni, par exemple.
- Les peuples indigènes sont-ils en capacité de préserver la forêt ?
Les amérindiens ont la particularité de n'avoir jamais rompu leurs liens avec la nature au sein de laquelle ils vivent. Elle est inscrite dans leur culture, dans leur mode de vie, dans leur cosmogonie.
Zéro-Déforestation donne les moyens aux peuples indigènes ayant clairement exprimé leur volonté de protéger la forêt, de continuer à gérer leurs territoires collectivement et en toute autonomie, afin qu’ils puissent participer pleinement à ce que l’on appelle la déforestation évitée.
- Ne peut-on pas plutôt replanter de nouvelles forêts ?
Les replantations ne peuvent reconstituer l’extrême biodiversité des forêts anciennes. Elles risquent même de n’être que des opérations économiques déguisées (plantation de palmier à huile, d’eucalyptus).
Il faut 600 ans pour constituer une forêt originelle mature, selon Francis Hallé, botaniste français de renom. Chaque hectare de forêt primaire en Amazonie renferme 650 tonnes de Carbone, soit 50 % de plus qu’une plantation ou que les forêts anciennes tempérées. Ainsi, le territoire Shiwiar récemment restitué renferme 87 MT de Carbone, soit l’équivalent de 5 années d’émissions de CO2 de l’agglomération parisienne* !
Planter des arbres ou protéger les forêts ?
* surface à peine plus grande que celle du territoire shiwiar restitué
- Racheter des terres ou des parcelles non revendiquées par les autochtones ne serait-il pas aussi une solution ?
Il est bon de rappeler que l’Amazonie entière appartenait auparavant aux peuples premiers… Ceci dit, il vrai que de vastes espaces ou forêts sont aujourd’hui en vente sans qu’aucun peuple ne les revendique, tout simplement parce qu’ils ont disparu ou migré. Acquérir ces terres demande une forte infrastructure locale pour ensuite les gérer et en faire respecter l’intégrité. Leur coût d’acquisition et de gestion revient plus cher que d’impliquer les peuples autochtones dans ces mêmes opérations (250 €/hectare, selon CoolEarth, 2008).
- Ces terres seront-elles préservées de l’exploitation pétrolière ?
Il est vrai que le sous-sol appartient à l’Etat. Mais pour exploiter le pétrole, il faut le pomper jusqu’à la surface. Cela oblige l’Etat et les compagnies pétrolières à négocier des droits d’exploitation avec les organisations autochtones. Celles-ci sont aujourd’hui suffisamment bien organisées et entourées pour se défendre efficacement : certaines d’entre elles peuvent autoriser l’exploitation sur leurs terres, à la seule condition de respecter la nature de manière draconienne (pas de route, par exemple).
- Peut-on aller voir ces terres ?
Arutam a participé activement à la création de l’ONG péruvienne Latitud Sur afin de développer le tourisme solidaire dans les territoires restitués. Les Indiens Shiwiar et Zapara que nous soutenons souhaitent accueillir ce type de tourisme, car il représente pour eux une source de revenus, sans avoir à exploiter la forêt ou à s’exiler dans les villes pour y travailler.
Zéro Déforestation a donc signé un partenariat avec Latitud Sur dans le but de former les Indiens au tourisme solidaire et d'éviter la création de lodges privés sur leurs territoires dont la gestion leur échapperait. Grâce à ce partenariat permettant d'instaurer un accompagnement encadré par ailleurs nécessaire, vous pouvez aller là bas, soutenir les Indiens et tisser des liens directs avec eux... Nos donateurs pourront ainsi avoir une vision plus précise et personnelle des problématiques et enjeux locaux
Vous n'êtes toujours pas convaincus ? posez nous vos questions :
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Comme nous, vous êtes préoccupés par l’état de la planète.
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