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Le projet Agroforesterie et Reforestation à Iquitos Objectif atteint : 100.000 arbres plantés Zéro Déforestation soutient les villages de Fray Martin de los Porres, Santa Rita, San José de Lupuna et San Pedro (100 familles au total) dans les environs d’Iquitos (Pérou) depuis 7 ans. Tout a commencé à Fray Martin en 2008 par l’envoi d’agronomes bénévoles français pour étudier la qualité du sol de leurs terrains dégradés suite à une déforestation intensive. En 2009, un véritable programme d’agroforesterie avait été mis en place grâce à un financement de l’Ambassade du Canada au Pérou (FCIL) pour diversifier leur production agricole tout en enrichissant progressivement le sol en nutriments. La troisième étape est un programme de reforestation géré par des agronomes locaux. Ces communautés se situent à environ une heure de navigation d’Iquitos, selon le niveau des fleuves. Soit environ 600 habitants dont plus de la moitié sont des femmes (57%). Les gens y vivent principalement de l’agriculture (manioc, banane), de la production du charbon de bois et de la vente de bois. L’objectif de ce projet de reforestation est de valoriser les ressources naturelles des habitants, c'est-à-dire leur permettre de vivre de la forêt de manière durable, en la protégeant. Il se compose de deux activités parallèles. Tout d’abord, une pépinière a été mise en place au sein de la communauté. Chaque bénéficiaire est responsable d’une partie de la pépinière et doit semer ses propres plantons avec l’aide de l’équipe Latitud Sur/Arutam et Forestever Dans un second temps, Latitud Sur/Arutam et Forestever, par l’intermédiaire de leur réseau, se procure des plantons d’espèces locales et les répartissent entre les bénéficiaires en fonction des terrains déforestés disponibles. Parmi les espèces plantées, on retrouve des arbres à bois (cèdres, cumala, leche caspi, castaña, tornillo, quinilla, marupa) à hauteur de 30 % et des arbres fruitiers (camu camu, aguaje (buriti), guanabana, cacao, avocat, carambole, pamplemousse, huito, uvilla, pan de arbol, mango, poma rosa, guaba, taperiba, zapote…) à hauteur de 70 %. Grâce au soutien de la Fondation GoodPlanet via le mécénat de Blachère Illumination et Up2Green, 100.000 arbres ont été plantés en 4 ans . L’objectif 2015 est de suivre ces plantations et de favoriser la mise en place d'une coopérative agroforestière. D'autres villages nous sollicitent pour amplifier ce projet et contribuer à leur tour à ralentir la déforestation ! La partie Agroforesterie a reçu le soutien de la Fondation Léa Nature / Jardin Bio à travers son programme "Semences" La reforestation avance sur le fleuve Nanay Portraits de planteurs Un deuxième programme de reforestation en Equateur (2015-2025) L'expérience que nous avons dans la région de Tena (Haute Amazonie Equatorienne, zone vallonnée à très haute biodiversité) montre qu'une forêt primaire peut se reconstituer en 50 ans sur un pâturage (cas extrême de déforestation) quasiment spontanément. La dispersion des graines par les rivières et surtout les oiseaux et singes est telle que l'intervention des hommes n'est pas nécessaire. Cette dernière sert juste à y introduire en plus grand nombre qu'à l'état sauvage certaines espèces à forte valeur ajouté pour l'espèce humaine tels que l'acajou (bois dur), certains palmiers pour la construction de cases, des arbres fruitiers, voire des plantes médicinales. La reforestation que nous menons (agroforesterie) est destinée à rétablir en 10 ans des parcelles aux sols dégradés afin qu'elles puissent produire suffisamment pour justifier le maintien de cette nouvelle forêt par rapport à du pâturage ou de la monoculture maraichère, voire de la déforestation ou du charbonnage ailleurs. Plus les années passent, plus cette forêt s'enrichit notamment grâce aux arbres de bois d’œuvre qui mettront 50 ans pour arriver à maturité. Notre modèle de reforestation a recours à plus de 50 espèces différentes : 50 % de fruitiers, 50 % de bois d’œuvre. L'enjeu actuel de l'agroforesterie est de démontrer que les populations locales peuvent vivre correctement de la forêt. Elles doivent évoluer d'essarteur-cultivateur-éleveur à gestionnaire de l'ensemble des ressources sylvicoles y compris cynégétiques et piscicoles, voire patrimoniales et touristiques. A cela, les autochtones rajoutent une dimension sacrée à la conservation des forêts en se définissant comme les gardiens de la Terre-Mère dont les offrandes, pourtant discrètes, ont plus d'impact que nous ne pouvons l'imaginer... Jean-Patrick Costa Vous pouvez soutenir ce projet Zéro Déforestation par vos dons : collecte sur http://www.helloasso.com |
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