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LA FORET ET LES INDIENS (2ème PARTIE)


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Les siècles passèrent et il fallut enfin convenir que les politiques dont la valeur tendait à l’annulation de cet autre qu’était le couple Indien/forêt, se retournaient contre leurs auteurs. Le monde supposé unique et civilisé se sentit pris à la gorge, engagé dans un processus d’étouffement alors que disparaissait peu à peu non seulement l’un des principaux régulateurs climatiques de la planète, mais encore l’invention libre et communautaire de vivre dont les Indiens, dans l’exercice de leurs différences, donnaient le témoignage. La survie de la planète et plus encore l’intuition symbolique et humaine en faveur de la diversité générèrent une peur, laquelle devint la clef de voûte des avertissements ou des pressions de types écologiques, économiques et humanitaires dont la forêt indienne fut soudain entourée. Mais cette peur modifia surtout le décor de ce qui fondait la longue histoire de la conquête de l’Autre et plus généralement du monde, non son fondement même. La forêt et les Indiens devenaient, toutes choses égales, intouchables, chacun étant en quelque sorte garant de l’autre. La culture indienne au préalablement niée, tendait à être immobilisée par notre regard et avec elle, c’était la forêt que l’on souhaitait aussi figer, paralyser à la façon d’un sanctuaire.

Un tel comportement revient à régenter la relation coloniale au nom d’un pouvoir central inquiet des conditions minimales de survie de la terre des hommes. En d’autres termes, il s’agit d’enterrer le couple Indien/forêt non plus dans un vide négativiste synonyme de mort, mais dans celui d’une immobilité dont le principe est également mortifère. La manière de faire n’est pas nouvelle : l’Europe, dès le XVIIème siècle, s’était attachée, complémentairement à une exploitation forcenée, à n’associer à la nature et aux cultures régionales que des inventaires trônant dans le cimetière des musées. Ces sortes de recueils savants ne sont pas à priori vains, mais ils ne suffisent en aucune façon à l’invention de vivre ; leur fonction première devrait être d’en faciliter la démarche et non de la clore.

La forêt n’a jamais été pour les Indiens un corps inerte. Depuis toujours, ils en modulent activement la respiration, l’aménagement au rythme de leur propre vie ; et ce corps n’est pas lui-même dissociable du corps, tout aussi vivant, des hommes. Cette non-dissociation est une alliance, un mariage expressif d’un univers commun dont la morale ne s’inscrit nullement dans la simple répétition à l’identique et moins encore dans son corollaire, la paralysie. Car le corps Indien/forêt est l’expression d’une multiplicité d’unités de vie et de sens, en aucune façon fermées sur elles-mêmes. L’observation montre que la fermeture défensive et/ou contrainte d’un ensemble culturel, loin de faciliter la paix et la complémentarité entre les peuples, en favorise les oppositions éventuelles. Les raisons de la guerre défensive, cette solution extrême à l’incompatibilité entre les Indiens et le monde colonial, n’ont certes pas disparu, mais elles devraient pouvoir être prises en charge, dans la paix et par les deux camps.

Si la guerre que menaient les Indiens Ban avait pour objectif primordial la protection contre l’invasion, elle s’organisait pour être également une procédure non négative d’échanges : les Indiens récupéraient des machettes et autres objets lorsqu’ils attaquaient les colons. Ce même résultat peut être atteint au moyen d’un ordre ferme et discret. C’est un peu ce qui se passait il y a près d’une quarantaine d’années entre les Indiens Wayana et le monde blanc. Un gendarme était installé à Maripasoula, une sorte de poste avancé au fond de la Guyane française, le long du fleuve Maroni ; les Indiens lui apportaient des arcs et des flèches et il les troquait contre des moteurs hors bord ; les Wayana en faisant usage et les réparaient avec génie, bien qu’ils fussent étrangers au monde industriel. Le troc flèches/moteur ne devait certes pas ouvrir la porte à mille autres échanges ; il comblait, si ce n’est complètement du moins largement, le champ des intersections « saines » entre deux mondes.

Bien d’autres solutions au dialogue n’en sont pas moins possibles. Ainsi, à titre d’exemple, l’élevage et la coupe du bois en forêt doivent être perçus comme de simples outils entrant dans la définition d’univers humains. Au delà des quotas et autres valeurs quantitatives, c’est au niveau qualitatif que se joue l’essentiel, lorsque une identité culturelle donnée envisage sa propre relation économique à la forêt. Bien qu’ils soient rares, les exemples ne manquent pas (Guajira, Brésil) où les Indiens surent peu après la pacification intégrer de nouveaux impératifs économiques à leur champ culturel ; loin de devenir dépendants des Blancs, ils s’en affranchissaient ainsi. Naturellement notre propos n’est pas que l’on veuille les prendre en exemple obligé. Le corps aux milles facettes que constitue le couple Indiens/forêt ne peut s’assumer et s’inventer que dans l’ouverture avec le reste du monde ; il n’est nullement clos ou clôturable sur lui-même. Aussi est-il important de souligner que les réserves ne sont que des procédures provisoires de défense contre le vol ou la négation. Répétons-le, elles ne doivent pas être l’expression d’une coupure à l’égard de l’Autre. Des alliances discrètes et efficaces doivent être aménagées, des portes entrebâillées.

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