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LA FORET ET LES INDIENS


Dans un dernier texte rédigé au soir de sa vie, Robert Jaulin avait bien voulu nous confier ses ultimes sentiments sur la difficile et douloureuse relation du monde indien au monde occidental. Témoignage inestimable chargé d’émotions, nous ne pouvions rester sans publier son texte inachevé. Jean-Patrick Costa a eu le courage de s’y plonger afin d’en tirer son essence, nous donnant ainsi l’occasion d’adresser un vibrant hommage posthume à l’un des plus talentueux anthropologues de ce siècle.



« Les Indiens Bari, parmi lesquels je demeurais durant de nombreuses années, avaient durant des siècles protégé leur territoire l’arc à la main. Ils avaient essentiellement le choix entre cette stratégie guerrière et l’invasion puis la décomposition. Il a cependant suffi d’un rien pour qu’ils imaginent la paix possible et sortent de leur isolement. Il en alla ainsi de 1963 à 1970. Durant cette période, je fis tout ce qui était en mon pouvoir pour qu’ils maintiennent à distance un monde incapable de tout respect. Ce n’était certes pas au nom de la fermeture que j’agissais ainsi, mais en celui d’une ouverture vers la vie maintenue envers et contre tout. Les Indiens voulurent croire en la paix : près de la moitié d’entre eux, environ un millier, mourut des maladies apportées par un vieux monde qu’ils n’avaient jamais approché ; ceux qui survécurent se virent confisquer les trois quarts de leur territoire.

Trente années ont passé et Robert Jaulin s’interroge encore et toujours avec l’opiniâtreté qu’on lui connaît sur ces instants si fragiles lorsque deux mondes fondamentalement incompatibles ont à se rencontrer. « Serait-il enfin possible de s’installer dans l’univers d’une pluralité culturelle où aucun des partenaires ne serait soit autorisé à la destruction de l’autre, soit clôturé sur lui-même ? » A l’aube du prochain millénaire, en plein processus de mondialisation, cette interrogation ne manque pas d’à propos. Elle ébauche les contours d’un futur inespéré dans lequel la paix s’obtient dans la diversité, une sorte d’unité dans la différence. Ultime pensée de Robert Jaulin, la conception indienne du monde faite d’alliance avec l’univers entier contient peut-être la clé capable de délivrer ces puissantes oppositions.

Durant des siècles, la relation du monde occidental au monde indien était fonction d’une absence effective de règles. Seuls quelques édits ou autres décrets permettaient de rappeler aux colons aussi bien qu’aux Indiens, l’autorité du pouvoir central et, par conséquent, la nécessité de se soumettre à une administration tout comme à une idéologie sûre d’elle-même et de son bon droit. Loin de rendre équitable et encore moins réciproque la relation Indien/colon, ceux-ci fixaient en réalité un cadre lâche à l’exploitation forcenée de l’univers nouvellement conquis. Si les Indiens ouvrirent à cette époque leurs portes à l’Autre qui débarquait, se définissant par la même en tant qu’alliés, la vision des envahisseurs était tout autre. Il s’agissait de mettre à pied un univers hostile, vu sous la forme d’un ramassis confus de richesses à extraire pièce par pièce. C’était pourtant bien à une globalité que les colons se confrontaient, globalité où les hommes étaient indissociables de la terre, des forêts, en bref d’une nature. En optant pour une relation de possession et non d’alliance, la conquête tendait à annuler cette globalité. Elle réduisait un univers, un sujet, une culture à un simple objet à posséder voire à transformer pour mieux servir. Une telle attitude était fondatrice de la relation coloniale et ceci d’autant plus que la forêt semblait inépuisable.

Malgré les arguments d’autorité dont elle s’auréolait, il lui fallait néanmoins être « relativiste » ; la négation de l’autre - terre, forêt, hommes - ne pouvait aller jusqu’à la négation de soi-même, c’est à dire de l’univers où étaient puisées les conditions d’une existence opulente. Les têtes des Indiens ne pouvaient être coupées si ce n’est pour l’exemple, il fallait avant tout les soumettre. L’on eut vite fait de comprendre que les assassinats collectifs de la première période, une fois la terreur enregistrée, n’étaient pas rentables. Selon les lieux, l’on pouvait se permettre d’épuiser progressivement, voire d’éliminer rapidement le capital que représentait la population indienne, ou à l’inverse, le faire fructifier afin de mieux l’exploiter. D’une manière ou d’une autre, c’était bien la destruction qui prévalait. Et cette destruction s’argumentait de la possibilité d’aller toujours plus loin en territoire sauvage, étant préalablement entendu que la préservation ne pouvait avoir de sens que pour les Indiens, ce dont on n’avait, par construction, pas à se préoccuper.

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