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Quantifier avec précision la déforestation mondiale ou même en Amazonie est extrêmement difficile : certaines zones sont peu couvertes par les satellites, d’autres sont très éloignées ou peu étudiées, la reforestation localement peut générer des erreurs, le prélèvement spécifique d’essences d’arbres au sein de la forêt n’est pas comptabilisé et enfin, certaines données nationales sont volontairement falsifiées… L’expression courante « La surface d’un terrain de football disparaît toutes les deux secondes » semble exagérée si on se réfère aux chiffres officiels de la FAO qui eux-mêmes ne peuvent malheureusement pas être pris pour certitude. Ils restent une estimation. Nous avons quand même choisi les chiffres de la FAO pour deux raisons :
Il disparaît dans le monde chaque année depuis 15 ans : 80.000 km2 de forêt (solde tenant compte de la reforestation), soit la surface de l’Autriche. L’Amazonie en est la principale victime à 53 % avec la disparition de 42.510.000.000 m2 de couvert forestier par an, soit 1.350 m2 à chaque seconde, ce qui correspond à la surface d’un terrain de football toutes les 7 secondes. L’Equateur détient le record mondial avec un taux annuel de déforestation de 1,7 %, loin devant le Brésil (0,6 %/an) : à ce rythme, il n’y aura plus de forêts primaires en Equateur en 2070. Sur cette base, on prévoit la disparition totale de l’Amazonie vers les années 2150. Entre 1492 et 1970, 1% de la forêt amazonienne a été détruite. Durant ces 35 dernières années, cette même forêt s'est réduite de 14 %, soit une superficie supérieure à deux fois celle de la France et une vitesse de déforestation 200 fois plus élevée. La forêt amazonienne représente encore aujourd’hui 8 millions de km2, soit 2/3 des forêts tropicales (14 fois la France). L'écosystème créé autour d'un seul arbre pendant des milliers d'années (forêt primaire ou ancienne) ne peut être reproduit par un simple reboisement (forêt secondaire), tel que pratiqué en Europe. Au 16ème siècle vivaient en Amazonie entre 5 et 7 millions d’indiens. Aujourd’hui, on n’en dénombre plus qu’un million. Au Brésil, la vitesse de déforestation est 17 fois plus élevée dans les zones non-indiennes que dans les territoires gérés par les Indiens (Courrier International n°838 du 23/11/2006) A noter : ces compteurs ne sont exacts que si l'horloge de votre ordinateur est juste. |
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